À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le Délégué général, Solayman Laqdim, publie son rapport annuel 2024-2025, intitulé « Des maux aux mots ». Il y partage ses observations, ses constats et ses recommandations pour faire progresser les droits de l’enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le rapport est accessible en ligne dès aujourd’hui.
Stress, angoisse, idées suicidaires, dépression… Les signaux du mal-être des jeunes sont au rouge. À partir de ce constat, la santé mentale s’est naturellement imposée comme le fil conducteur du rapport, une toile de fond qui éclaire les principaux sujets abordés cette année.
Pourquoi “Des maux aux mots” ?
Parce que nommer la souffrance, c’est la reconnaître et pouvoir agir. Mettre des mots sur les maux, c’est écouter la voix des jeunes, respecter leurs droits et ouvrir des pistes concrètes pour prévenir, accompagner et mieux coordonner les réponses apportées.
Quelques chiffres qui interpellent
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16,3 % des 10-19 ans présentent un trouble psychique avéré ;
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parmi eux, 10 % tenteront un suicide ou se feront du mal ;
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37 % des 12-18 ans déclarent des difficultés psychologiques ;
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à l’école, un tiers des élèves rapporte un risque de dépression ou un faible bien-être.
La parole aux jeunes, sans détour
Le Conseil des jeunes du Délégué général signe une lettre ouverte poignante en ouverture du rapport – “Dix espoirs contre le désespoir” : écoute sans jugement, accès rapide et gratuit à l’aide psy, lutte contre le (cyber)harcèlement, espaces d’expression, droit effectif aux loisirs et à la culture, participation aux décisions qui les concernent. Leur message traverse le rapport : il y a toujours une issue pour les enfants en souffrance, si on marche avec eux.

Des thèmes nombreux, analysés à travers le prisme du bien-être
Les constats du rapport s’étendent à de nombreux domaines, tous traversés par la même préoccupation : le bien-être des enfants et des jeunes. On y parle de leur place dans la société et à l’école, de leur voix dans les décisions qui les concernent, de leurs expériences numériques et des risques de harcèlement, mais aussi de situations plus fragiles : enfants en situation de handicap, jeunes en exil, en errance ou privés de liberté. Le rapport aborde également les questions liées à l’aide à la jeunesse, la petite enfance et les temps libres, l’exploitation sexuelle, le droit de connaître ses origines, ainsi que les enjeux écologiques. Il relate aussi les initiatives prises avec les autres défenseurs des enfants, au niveau européen et de la francophonie. Il se clôt sur les avis remis et les statistiques des situations individuelles traitées par l’institution durant l’année écoulée.
Remise officielle au Parlement le 18 novembre
Comme le veut la tradition, le rapport est remis ce 18 novembre au Président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, au cœur d’une matinée consacrée aux droits de l’enfant, en présence de nombreux jeunes. La cérémonie mettra notamment en avant des témoignages et initiatives autour de la santé mentale. Le rapport sera également déposé auprès du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le rapport annuel 2024-2025 – “Des maux aux mots” est disponible en lecture et téléchargement sur defenseurdesenfants.be/rapports-annuels.
Vous souhaitez obtenir une version papier du rapport ? Contactez-nous à l’adresse dgde@cfwb.be (stock limité).

Clair et flou, fragile et fort : le choix graphique du rapport
L’an dernier, le rapport jouait des reflets argentés, entre ombre et lumière, pour évoquer la fragilité et la résilience. Cette année, le ton change radicalement : la couleur s’invite. Un long dégradé traverse les chapitres, « comme un fil sensible » qui incarne les émotions des enfants et des jeunes — mouvantes, profondes, parfois brouillées, mais toujours vivantes. Des formes floues ouvrent une porte vers l’invisible : ce flou n’est pas un défaut, mais une exploration de l’intérieur, une respiration entre incertitude et espoir. Clair et flou. Fragile et fort. Toutes les couleurs, ensemble.
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