Aujourd’hui, la réforme du tronc commun est au cœur de débats. Son extension jusqu’en 3ème secondaire représente un enjeu essentiel pour les droits de l’enfant, permettant d’offrir à chaque élève les mêmes chances de réussite. Grâce au Pacte pour un Enseignement d’excellence, nous avons su dépasser les clivages politiques pour développer une vision à long terme visant à réduire les inégalités sociales.
Nous avons un des systèmes éducatifs les plus inégalitaires des pays de l'OCDE
Malgré les efforts entrepris, notre système scolaire demeure l’un des plus inégalitaires parmi les pays industrialisés. Les taux de redoublement y est anormalement élevé, 13 % de nos jeunes décrochent su système scolaire. De plus, les résultats aux tests internationaux mesurant les compétences des élèves nous placent en bas du classement.
Une pause qui inquiète
Aujourd’hui, la Ministre de l’Enseignement annonce une pause dans l’allongement du tronc commun jusqu’en 3ème secondaire. Mais où se situe la frontière entre une simple évaluation et le début d’un abandon progressif ? Le tronc commun n’est pas une réforme anecdotique : c’est un levier essentiel pour lutter contre les inégalités scolaires.
Son allongement permettait aux élèves de bénéficier d’un enseignement plus riche : plus de sciences, plus d’arts, plus de compétences techniques et manuelles, plus d’esprit critique avant toute spécialisation. Revenir sur cette avancée, c’est accepter que des milliers d’enfants soient orientés trop tôt, sans réel choix, souvent vers des filières qu’ils subissent plutôt qu’ils ne choisissent.
Une réforme bâtie sur le consensus et la confiance
Depuis dix ans, cette réforme a été bâtie sur la confiance avec le consensus des acteurs de l’enseignement, des autorités administratives et politiques. Remettre en cause cette avancée crée de l’incertitude et fragilise l’ensemble du projet éducatif. L’éducation n’est pas une variable d’ajustement budgétaire.
Un tronc commun enrichi et allongé est une nécessité pour garantir une école plus juste. Reculer aujourd’hui, c’est accepter que les inégalités persistent. Nous appelons donc le gouvernement à tenir ses engagements envers les enfants, les acteurs de l’école et les familles.
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