« Ils écoutent ceux qu’ils veulent entendre et ils jugent ce qu’ils veulent » : Julie, 17 ans, dénonce les injustices ressenties en IPPJ | DGDE Aller au contenu principal

« Ils écoutent ceux qu’ils veulent entendre et ils jugent ce qu’ils veulent » : Julie, 17 ans, dénonce les injustices ressenties en IPPJ

Julie, 17 ans, raconte son quotidien en IPPJ, entre incompréhension, violences et sentiment d’injustice. Son témoignage met en lumière ce que vivent certains jeunes placés en institution lorsqu’ils ne se sentent ni entendus ni protégés.

© FW-B - Jean POUCET

« Moi je dis fuck les lois parce qu’ils écoutent ceux qu’ils veulent entendre et ils jugent ce qu’ils veulent.

Par exemple, là je suis en IPPJ et je suis majeur dans 3 mois. L’IPPJ c’est comme une sorte de prison pour les jeunes qui ont commis des faits répréhensibles, qui ont des problèmes familiaux ou encore qui n’ont pas de famille. Ont place tous ces jeunes dans des centres et ils finissent par fuguer ou consommer. C’est grave pas net dans la tête des éducateurs de frapper quelqu’un ou de le mettre dans une pièce pendant plus de 5 heures sans aller voir si il va bien, tout ça pour une bête histoire de tartine. C’est parce que c’est l’IPPJ zehma (note de la rédac: le terme zehma peut-être traduit par "genre" et est un mot qui vient de l’arabe) ils ont tous les droits.

Quand c’est des jeunes comme nous qui n’ont pas de famille et un passé traumatisant ils ne le prennent pas du tout en compte. On finit par consommer et on devient comme ça. Apres, ça nous envoie dans une IPPJ de zeub qui juge des jeunes, qui les frappent et les enferment.

Bref, je n’ai qu’un truc à dire: fuck l’IPPJ et les parents qui abandonnent leurs enfants.

Fait pas d’enfant si c’est pour faire ça, c’est minable. »

Julie, 17 ans

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